Documents techniques
Descriptif sur le corps d'état : le poêle de masse
- un stockage maximum de la chaleur contenue dans le bois (3,2 KWh/Kg - En effet, il s'agit de récupérer la force du soleil; les arbres transforment, en autres, le CO 2 en matière combustible par le biais de la photosynthèse) : cette chaleur est stockée dans une masse thermique dense. La brique réfractaire (bien que d'un coût élevé) représente le moyen idéal, mais non pas unique, pour la réalisation en tant que telle. La construction en terre cuite est déconseillée car sa densité et son homogénéité ne sont pas assurées.
- une combustion proche de la perfection (rendement supérieur à 90%)
- une diffusion douce et progressive de l'énergie stockée.
Autre remarque :
Le poêle de masse aime bien :
- être centralisé;
- des maisons plutôt carrées;
- particulièrement des maisons sur plusieurs étages;
- plutôt des toitures bien isolées;
- de vieilles maisons en pierre autant que des maisons modernes;
- être alimenté en bois bien sec (minimum 3 ans) et fendu;
- accepte dans les mêmes conditions du bois de toutes essences
- des habitants fantaisistes et audacieux.
Le poêle de masse n'aime pas, entre autres, le remplacement de son foyer par un foyer non prévu (arrivées d'air de combustion non contrôlées) car la combustion n'y sera jamais parfaite.
Le mot « double combustion » signifie une arrivée d'air supplémentaire bien contrôlée, même préchauffée, après la zone de gazéification du bois pour réallumer ce gaz énergétiquement intéressant. Pour preuve: la contenance de cendres à vider dans un poêle de masse bien conçu s'élève à un seau de 10 litres par 3 semaines en pleine saison de chauffe.
Contrairement à une légende stupide mais tenace, toutes les maisons, même les mieux isolées, genre « maisons passives » ou « maisons bioclimatiques », ont besoin d'un chauffage... particulièrement en hiver !! Il convient que le moyen de chauffage soit bien adapté à la maison et aux habitudes de ses habitants.
L'argument souvent entendu selon lequel un poêle de masse surchauffe automatiquement une maison témoigne une fois de plus du manque criant d'information. Mais, si tel était le cas, la surchauffe ne peut provenir que: soit d'une mauvaise maîtrise de la « machine »; soit d'un modèle mal conçu.
II – Poêle de masse à air chaud et inertie
III – Poêle de masse à eau chaude
I- Poêle de masse bâti ou à inertie
Maison préférée: de plain-pied, plutôt petite.
Des températures extrêmement élevées feront à coup sûr dilater puis contracter le bâtiment. Des fissures sont inévitables, surtout en construction non rigide.
L'utilisation d'un mortier glaise/sable réfractaire est conseillée. Pas de système à air chaud possible. Design et aspect limités. Ce modèle est déjà très complexe et doit être bâti par un spécialiste.
II – Poêle de masse à air chaud et inertie
b ) système d'anneau tout autour du tuyau de fumée
c) modèle « kit » en matière réfractaire (à rassembler)
d) en fonte et briques réfractaires
e) en fonte, compact.
- Classique: caractéristiques de la combustion comme les poêles de masse bâti ou à inertie ; arrivée d'air de combustion par la porte.
- Sophistiqué: ce type est plutôt conçu pour être alimenté en bois plusieurs
fois par jour, même en petites quantités, suivant la température de la
maison. Son arrivée d'air de combustion est habituellement branchée en
dessous du foyer à l'aide d'une gaine à son conduit de fumée haute
gamme, qui évite la diminution de l'oxygène de la maison pour l'alimentation du feu.
l'oxygène. Ce gaz s'allume juste avant d'être dévié par une chicane en dégageant des températures très élevées. La couleur de la flamme change passant du orange au bleu voire au blanc.
Par rapport à la situation, on a encore la possibilité d'utiliser plus de briques isolantes que de briques réfractaires ou l'inverse.
III – Poêle de masse à « eau chaude »
Voici un exemple: dans une grande maison de plain-pied avec une cuisine américaine assez vaste, on installe un poêle de masse/chaudière comme système.
L'existence d'un ballon de stockage est indispensable (de 700 à 1500 l). Le couplage à un chauffage solaire s'avèrera idéal (avec minimum 4 capteurs).
Selon le modèle choisi, entre 60 % et 80 % de l'énergie totale est récupérée dans l'eau. Cette dernière sera ensuite stockée dans le ballon. S'il s'agit d'un ballon« combi », on disposera en plus pendant environ 350 jours / an (dans le Sud de la France) d'eau chaude sanitaire. Un système de récupération de la chaleur de la fumée devra obligatoirement être installé (voir II ; a, b, c, d). Le technicien décidera ensuite de la répartition entre le système à inertie et celui à air chaud.
Pour être absolument « à la pointe » des dernières techniques en matière de protection de l'environnement, un petit système insulaire photovoltaïque garantira l'alimentation en électricité pour les trois pompes nécessaires (environ 150 Wh) et une base d'éclairage indépendante.
comprendrez que le nombre de combinaisons s'approche alors presque de l'infini.
Afin de ne pas s'égarer au milieu d'un tel éventail de possibilités, notre établissement se contente de 3 à 4 fournisseurs.
IV – Autres types divers
Parlons à présent des réalisations « extraordinaires » ou remarquables.Le poêle de masse à bûches est sans doute le plus écologique (peu de transport, pas de transformation). Pour les clients qui préfèrent l'automatisme, on a inventé les poêles de masse à « pellets » ou granulés de bois. Même l'utilisation bois/pellets est envisageable, ainsi que bois/charbon.
A ce stade, l'auteur souhaite évoquer deux sous-groupes intéressants:
- Poêles inserts éventuellement « masse » contemporains ou d'avant-garde.
Certes le rendement est moins important; en revanche, ils représentent un véritable centre « glamour » dans la maison. - Poêle de masse cuisinière. Particulièrement beau et tellement pratique.
On y fait la cuisine tout en chauffant la maison ou l'inverse, à condition bien sûr qu'elle ne soit pas trop grande et qu'elle soit bien isolée. On peut également utiliser la cuisinière comme appoint, soit en combinaison avec un poêle de masse classique pour une grande maison, ou encore avec un registre à eau pour alimenter un chauffe-eau solaire individuel ou un chauffage solaire.
1) Insert de chauffe (classe I); système qui se rapproche le plus des modèles les plus courants en France (mais contrairement à ceux-ci, l'arrivée de l'air de combustion se fait par une seule entrée réglable et nulle part ailleurs; le feu s'éteint si l'on ferme cette arrivée d'air). Il est possible d'y appliquer trois modèles de récupérateurs différents.
2) Insert poêle de masse compact/inertie pour les endroits étroits avec deux modèles de récupérateur et deux modèles hydrauliques.
3) Insert poêle de masse à inertie.
4) Poêle à inertie avec un habillage en réfractaire, faïence, schamotte ou pierre naturelle (en stéatite par exemple), même comme supplément hydraulique.